Un vieil adage dit, “ il vaut mieux prévenir que guérir ”. Cela n’a jamais été aussi vrai que sur un chantier, là où les risques sont très élevés et variés. Il est obligatoire de mettre en place des mesures pour veiller à la sécurité des travailleurs du chantier, des visiteurs et d’autres intervenants. En France, le bâtiment est l’un des secteurs d’activité qui recense le plus grand nombre d’accidents : 86 886 en 2017 (données de la Caisse nationale d’assurance maladie). Que vous soyez donc particulier ou professionnel, le pire peut être évité.
Il est tout d’abord important d’adopter les bons comportements sur un chantier. Le premier geste qui permet de vous prémunir des risques, est définitivement de porter les équipements de protection individuelle (EPI) appropriés. Trop souvent absents des chantiers, les EPI existent pour couvrir le risque traumatique : coupure, brûlure, réaction à un produit chimique ou protection contre la chute d’objets. Il en existe plusieurs :
- Le casque
Il doit être aux normes (certification CE, norme Afnor NF EN 397), en bon état et ne doit pas dépasser la date limite d’utilisation. Il est obligatoire ! Grâce à son évolution, le port du casque est cependant moins contraignant. Par exemple, il est plus facile à porter par temps de chaleur. La jugulaire doit être attachée lors de travaux en hauteur, pour empêcher le casque de tomber et optimiser la protection.
- Les chaussures
L’offre de chaussures de sécurité est variée. Il en existe contre les chocs et aussi contre les agents agressifs (feu, produit chimique). Il vaut mieux préférer les chaussures avec les semelles antidérapantes et l’intérieur traité antibactérien. Lorsque vous optez pour des bottes, oubliez le cuir ou le caoutchouc. Partez plutôt sur du polyuréthane ou du PVC.
- Les gants
Ils sont plus que nécessaires lorsqu’on sait que les mains sont les premières victimes de lésions, lors d’accidents du travail. Tout comme le casque, les gants doivent être aux normes. Pensez à les renouveler avant qu’ils ne s’usent trop. Choisissez également un modèle à la bonne taille et adapté aux risques des travaux (coupures, perforations, allergies, etc).
- Les gilets de visualisation
Pour se rendre plus visible, le gilet ou le baudrier est obligatoire pour chaque personne sur un chantier. Des normes régulent son usage : il doit être conforme à la norme européenne EN 471.
- Les lunettes
Un éclat, une écharde ou un rayonnement peut vite atteindre vos yeux lors de travaux. C’est pourquoi il vaut mieux limiter ce risque en portant des lunettes qui respectent les normes. Toutes les lunettes doivent comporter le sigle CE. Vérifiez qu’elles respectent les normes NF EN 170 et 171 pour protéger des rayonnements infrarouges. Concernant la protection oculaire, les lunettes doivent respecter la norme NF EN 166.
- Les masques
Ils vous protégeront non seulement des postillons de vos voisins (la covid-19 oblige !) mais également des particules solides, des aérosols ou liquides, des vapeurs, des gaz, particulièrement nocifs. Suivant le type de chantier, les équipements de protection respiratoire doivent être adaptés. Par exemple, les masques à cartouches permettent d’éviter l’inhalation des particules. Les masques à cartouches filtrantes sont eux recommandés pour les travaux à chaud. Les demi-masques filtrants jetables peuvent être utilisés pour les travaux à froid.
- Les protections auditives
Attention, la réglementation rend le chef d’entreprise responsable de l’exposition au bruit que peut subir ses employés depuis 2006. Les bouchons d’oreille sont un moyen de l’atténuer. Ils prennent d’autres noms en fonction de leur forme (balles, cloches, gélules, anneaux, etc). Pour vous aider, la norme NF EN 458 vous guidera sur l’utilisation des différents bouchons d’oreille. La protection auditive est à adapter à chaque type de bruit.
- Les vêtements de protection
Vous l’aurez compris, le choix doit se faire en fonction des risques présents sur le chantier et encourus par l’utilisateur. A minima, ils doivent comporter des surfaces de visibilité, être résistants et conformes aux obligations de marquage CE.
En conclusion, avoir conscience des nombreux risques sur un chantier est une première étape avant la mise en place de mesures préventives. Ces dernières passent par le port d’équipements de base adaptés. Il est également possible de prévenir les risques en utilisant des produits préfabriqués qui participent à la sécurisation de certaines tâches. En effet, ils permettent d’éviter des opérations parfois délicates sur les chantiers : postures inadaptées, position en hauteur, emprise insuffisante pour placer les dispositifs classiques de sécurité, etc. Ainsi, il est possible de se prémunir d’éventuels accidents, en adoptant de bonnes pratiques.
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